Un haut Conseil sur l’enfance, la famille et l’âge ???

Les socialistes ne savent plus quelle nouvelle attaque mener contre la famille : après l’érection de l’avortement comme droite fondamentale, le saccage du mariage traditionnel, la modulation gravissime des allocations familiales, l’insinuation de la théorie du genre au cœur des écoles, les voilà décidés à imposer un Haut Conseil sur l’enfance, la famille et l’âge.

Notons en préambule cette fascination toute solférinienne pour les comités discourant, entre deux déjeuners, pour informer un premier ministre ayant déjà décidé du sort comme du contenu de leur rapport. L’évolution contemporaine de la politique a transformé les experts en soutien aux offensives de communication et certainement pas en conseiller du prince. D’ailleurs qui pourrait trouver Manuel Valls princier ?

Sous des dehors d’attention portée aux travaux et aux avis de la société civile, le premier ministre cherche en réalité à imposer toujours plus d’intrusion étatique dans les sphères de l’intimité des Français. Il demeure en cela fidèle à la théorie socialiste de totalitarisme étatique dans l’orientation de la vie des cellules organiques d’une Nation. C’est cette même logique qui inspira des dérapages accablants aux ministres socialistes déclarant que «  les enfants étaient la propriété de l’Etat », ou encore qu’il fallait procéder à un véritable « changement de civilisation » comme le réclamait Christiane Taubira. Cette attitude va clairement à l’encontre de tous les éléments constitutifs de l’anthropologie chrétienne, prétendant en cela révolutionner les assises les plus stables qui formèrent notre société. Et la formidable mobilisation de La Manif Pour Tous montre que notre peuple n’en veut pas !

Aussi, je préconise la plus grande attention devant ce qui ne parait être qu’une décision anecdotique : en confisquant les débats sur la nature et l’avenir de la famille ou encore sur l’âge, le gouvernement entend épuiser la force des sources légitimes d’explication de sa constitution. Précisons qu’évidemment la constitution de ce Haut Conseil, prévu en l’article 48 du projet de loi d’adaptation au vieillissement de la société, sera décidée par nomination du Premier Ministre. La famille ou l’enfance pourrait donc varier de définition, et donc la loi jouer avec ses contours, en fonction des variations idéologiques ou de l’humeur électorale du moment. Or la conservation des traditions et de l’ordre naturel passe forcément par la conviction la Nation est bien une famille de familles, assurant la transmission d’une lignée et d’un héritage, solidifiant les énergies organiques d’un pays. Sans cela, ni identité, ni possibilité d’une vie en commun n’est plus possible.

J’ai évidemment déposé un amendement à cet article afin d’essayer de supprimer cette disposition de la loi. Mais ne nous y trompons pas, c’est bien à toute une philosophie que nous faisons désormais face, une philosophie qui n’a d’autre adversaire que la conception de la famille comme cellule de base de la société pour lui substituer un individu malléable, corvéable, commercialisable.

Rappelons sans cesse à ceux qui nous gouvernent que nous n’attendons pas d’eux qu’ils définissent nos vies, nos identités et nos territoires mais qu’ils servent les énergies et les défis nés du patrimoine et de la vie de notre pays. Nous éviterons à ce prix que l’idéologie l’emporte sur la Nature, et que la Gauche impose sa philosophie à tout notre temps.

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