Après l’attentat de Nice le 14 juillet dernier, jour de notre fête nationale, un sondage IFOP pour Le Figaro révèle que 67 % des Français ne font pas confiance à François Hollande et son gouvernement. Ce même sondage nous apprend que « l’attentat de Nice a profondément marqué les esprits et renforcé des opinions préexistantes selon lesquelles la France, en guerre face à des ennemis déterminés, devrait s’autoriser des mesures que les autorités n’avaient pas envisagées jusqu’alors ».
Le gouvernement se retrouve acculé devant la réalité. La réalité des faits, la réalité des morts. Les conséquences de leurs politiques désastreuses, notamment en matière de sécurité, leur sont renvoyées en pleine figure. Si les gouvernements de Manuel Valls ont une énorme part de responsabilité dans les attentats qui frappent notre pays, il ne faut pas oublier que leurs actions s’inscrivent dans une logique amorcée par la gauche comme par la droite depuis des décennies. Le décompte macabre des victimes oblige le gouvernement comme les parlementaires à durcir et à renforcer notre arsenal juridique.
La loi prévoit maintenant l’impossibilité pour un terroriste de voir sa peine aménagée ou de se voir appliquer un régime de semi-liberté. C’est là la seule mesure mise en œuvre. Au nom de la primauté des droits et libertés fondamentaux, un terroriste ne pourrait se voir appliquer une peine de réclusion criminelle à perpétuité réelle. Il en va du maintien d’un contrat social spécieux, où ceux qui contribuent à le rompre d’eux-mêmes en sont les premiers bénéficiaires. Et plus encore, si l’on veut protéger le bien commun, il est nécessaire d’écarter ceux qui cherchent à le détruire le plus farouchement.
C’est pourquoi je fais porter, à l’attention du Parlement, une proposition de loi visant à rétablir la réclusion criminelle à perpétuité effective. L’objectif est de s’interroger réellement, loin des discours partisans, des idéologies, sur le bien commun. L’unité nationale appelée du Président est précaire, elle s’avère même irréalisable. Étude sur l’état de notre législation, sur le rôle du droit pénal, je propose une mesure concrète visant à récriminer les auteurs ou complices d’actes terroristes. La priorité étant de protéger les Français et l’identité de notre pays. Il faut mettre au ban de la société ceux qui veulent la détruire de la sorte. Alors seulement les Français pourront se retrouver eux-mêmes, sans cela, l’unité nationale tant prônée ne sera qu’une poupée de chiffon.