Le président de la république vient d’annoncer sa volonté de sauver le secteur du bâtiment de la crise. Dans ce but, il a évoqué une série de mesures qu’il envisage de mettre en place d’ici l’été par des ordonnances, technique d’action écartant le parlement que les socialistes n’hésitaient pourtant pas à critiquer violemment sous les présidences de droite.
La plupart de ces mesures peuvent sembler bonnes au premier regard. Pour autant, une liste de mesures ne fait pas forcément une politique. Pour cela, il faut que cette liste s’inscrive dans une vue d’ensemble, forme un tout cohérent. Or, nous en sommes loin.
En effet, annoncer une baisse de la TVA pour le bâtiment au moment même où l’on se prépare à augmenter celle de tous les Français lorsqu’ils font leurs courses, peut sembler habile pour parer au plus pressé au chevet d’un secteur en chute libre, mais ne garantit en rien, au contraire, la solidité et la crédibilité d’une action économique globale au long cours.
De même, en revenir au subventionnement des travaux de bâtiment et de rénovation thermique n’est pas en soi une révolution. Annoncer son intention de réduire le traitement des contentieux des permis de construire est un vœu dont il faut saluer le caractère volontariste, à défaut de pouvoir en distinguer la mise en œuvre concrète.
Au total, une fois encore, le gouvernement socialiste traite les dossiers comme des communiqués de presse.
Cliquer ici pour trouver tous les communiqués de presse de Jacques Bompard