M. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les aides d’État à la presse qui ne sont pas destinées aux publications d’intérêt général. Ces aides pour nantir la presse sont « une charge importante et croissante pour les finances publiques » disait, en 1985, un rapport de la Cour des comptes demandé par M. Christian Goux, député socialiste. « Elles représenteraient 14 % du chiffre d’affaires du secteur ». Aide avec un financement direct, ou indirect avec des exonérations d’impôt, l’État contribue à la survie de bons nombres de journaux. Mais, ces aides distribuées avec trop de largesse sont attribuées à tout va sans aucune conscience des journaux qui les reçoivent, sans aucun intérêt dans la production journalistique qui découle. À tel point qu’il existe « une dérive constante par rapport aux objectifs initialement fixés : permettre aux citoyens de disposer de l’information la plus large possible et d’être ainsi en mesure de participer à la vie publique ». Rappelons que, eu égard à ces aides, l’efficacité doit être de rigueur. Or, il n’en est rien. À l’heure où des économies doivent être faites et où on attend une croissance réelle, l’État doit arrêter de dilapider ce que les Français donnent avec leurs impôts. Si l’État donne, alors les journaux doivent s’investir. Il demande à surveiller, voire à supprimer, l’attribution de ces aides à la presse dans un souci d’économie respectueux de l’intérêt de tous les Français.
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