M. Jacques Bompard attire l’attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, sur l’amendement présenté par le Gouvernement en fin de discussion du projet de loi de finances rectificative pour 2013 afin d’effacer la dette de 4,1 million d’euros contractée par le quotidien l’Humanité auprès de l’État. Selon l’exposé des motifs de l’amendement, en exiger le remboursement « signifierait à court terme la disparition du quotidien » ; celui-ci enregistre des « résultats financiers très faibles et ne possède plus d’actifs, il ne peut par conséquent pas faire face à sa dette ». Vu la santé financière préoccupante de la presse quotidienne française, la généralisation d’un tel procédé – dans le cas présent, hautement contestable sur le plan de l’équité – aurait de très lourdes conséquences budgétaires, tout simplement inenvisageables. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui indiquer d’une part, si par le passé le quotidien l’Humanité a bénéficié de faveurs comparables et pour quels montants, et, d’autre part, si d’autres titres de la presse quotidienne nationale ont profité d’abandons de créances similaires de la part de l’État, et pour quels montants.
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