M. Jacques Bompard interroge M. le ministre de l’intérieur sur le nombre de gardes à vue prévues par ses services en vue des manifestations organisées par La manif pour tous le 2 février 2014 à Paris et Lyon. L’expérience acquise lors des manifestations contre la loi Taubira en 2013 montre que la police et la gendarmerie mobile ont ordre d’arrêter un nombre bien précis de manifestants afin de gonfler les statistiques du ministère de l’intérieur, faire peur aux Français et leur faire croire que les manifestations seraient violentes. Le choix de la place Vauban répond clairement à une logique de rafle puisque, de l’aveu même de la préfecture de police, c’est un endroit idéal pour encercler les foules et procéder à des arrestations. Cette logique ne répond pas à un souci d’ordre public mais plutôt à une volonté de créer le désordre à la dispersion de la manifestation puisque ces situations deviennent rapidement anxiogènes pour les manifestants, notamment quand les forces de l’ordre utilisent les gaz lacrymogènes de manière particulièrement précipitée. Il lui demande combien de manifestants pacifiques les forces de sécurité ont-elle reçu ordre d’arrêter pour les manifestations du 2 février 2014. Il lui demande également de bien vouloir rappeler aux forces de police que toute personne en garde-à-vue a droit à un avocat et un médecin et qu’elles n’ont pas à tenter de décourager les manifestants arrêtés de faire usage de ce droit élémentaire, comme ce fut le cas régulièrement lors des précédentes vagues d’arrestations massives.
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