Plainte contre France Culture et Mme Hautant (tête de liste P.S)

Photographie de Campagne législativeFrance Culture a diffusé mercredi 22 janvier un reportage de 28 minutes sur la municipalité d’Orange dont chaque seconde ou presque mériterait à elle seule un droit de réponse. Mais, outre cette rectification des faits, qui sera bientôt envoyée à la chaîne publique, la Ville d’Orange a décidé de porter plainte contre celle-ci et une des personnes interrogées dans ce reportage, Mme Anne-Marie Hautant, tête de liste du PS à l’élection municipale.

Consacrer 28 minutes à la ville d’Orange sans donner un instant la parole au maire d’Orange, à un de ses élus ou de ses électeurs, tout en offrant micro ouvert à, tour à tour, la responsable du parti communiste, le président de la mosquée, une directrice de centre social, la tête de liste du parti socialiste, est un choix éditorial. Il ne nous semble pas excessif de le qualifier de partisan. En tous les cas, il ne s’agit en aucun cas d’un travail de journaliste respectant la déontologie de sa profession. En voici quelques exemples :

Quand le journaliste de France Culture affirme : « Orange est une ville sans banc public ». Il ne se contente pas de répéter les sottises d’une élue de gauche. Il les confirme. Or, bien évidemment, Orange a des bancs public, et même plus de 150, à commencer par une dizaine dans le parc Gasparin du centre-ville.

Quand cette même élue de gauche affirme que la ville supprime en été les bus entre les quartiers Nord et le centre-ville et qu’il n’existe pas de navettes entre ces quartiers et le centre commercial situé au sud, ce même journaliste ne prend pas le soin de vérifier en interrogeant la société de transports en commun. Il lui faudrait cinq minutes sur internet pour découvrir que c’est faux. Les cars roulent l’été et il y a au moins deux départs de bus par heure sur cette ligne.

Quand la responsable du parti communiste se vante d’avoir gagné quatre procès contre la ville à l’époque où elle était délégué CGT du personnel, la parole n’est pas donnée à ceux qui pourraient ajouter que cette même communiste a été condamnée pécuniairement à plusieurs reprises pour des affaires qui ne relèvent pas du syndicalisme.

Lorsque la tête de liste du parti socialiste ose prétendre que « Orange est la seule ville de France où il y a si peu d’action sociale, voire pas du tout », et que pas un Orangeois n’est interrogé pour dire que la municipalité a construit pour un coût de six millions d’euros, durant ce mandat, un nouveau Centre Communal d’Action Sociale, auquel il faut ajouter en 2013 une enveloppe de 1,5 million d’euros pour le secteur social, que penser de ce travail « journalistique » ?

D’autres exemples pourraient être ajoutés. Ils seront dans le droit de réponse. En revanche, il y a plus grave que les mensonges que nous venons de citer. Ce sont les propos de Mme Anne-Marie Hautant qui accuse les élus de la majorité en ces termes : « la violence, ces gens-là la portent en eux », « Ils sont là pour asservir l’autre ». Et, extrapolant à une éventuelle prise de pouvoir national, Mme Hautant continue ainsi : « ceux qui ne seront pas d’accord (avec eux) seront accrochés à des crocs de boucher ».

Il n’est guère possible, ni même d’ailleurs utile, de répondre à un tel flot de délire. La justice statuera sur le fond. Pour le reste, une bonne douche électorale glacée le 23 mars prochain devrait suffire.

Cliquer ici pour lire ou relire les communiqués de presse de Jacques Bompard.

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