M. Jacques Bompard interroge M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt sur l’utilisation d’antibiotiques et anti-inflammatoires dans l’alimentation des animaux. Les pratiques de l’agriculture industrielle ont des conséquences réglementaires qui s’appliquent à tous les éleveurs et agriculteurs, notamment ceux qui ont fait le choix de l’élevage et de l’agriculture biologique. Or ces derniers contestent certaines de ces règles, et particulièrement le recours excessifs aux médicaments et aux vaccins. Une étude de 2011 établit que les laits de vache, de chèvre ou d’humains comportent des anti-inflammatoires, des antibiotiques, des bêtabloquants, ou encore certaines hormones dans des proportions anormalement élevées. De la même façon, on a relevé dans des produits contenant de la viande et destinés à l’alimentation des enfants en bas âge des traces d’antibiotiques pour animaux, des antiparasitaires, des fongicides. La viande des animaux d’élevages industriels comporte désormais des phénylbutazones, des anticoccidiens, anthelminthique, des hormones, des neuroleptiques, des antibiotiques dont les combinaisons ont des effets insoupçonnés. Il lui demande donc ce qu’il compte faire pour réduire, avant de les supprimer, ces pratiques qui auront des effets dramatiques sur la santé publique.