Constitutionnaliser l’IVG c’est constitutionnaliser l’immigration

Loin de faire un coup coruscant, Marine Le Pen contresigne le désir de mort d’une société française malade et désorientée oublieuse du Bien commun. Comment Marine Le Pen peut-elle ensuite s’opposer à l’immigration de masse tout en avalisant le génocide français ? 

Constitutionnaliser l’IVG, c’est constitutionnaliser l’immigration. C’est encourager qu’une femme sur deux avorte en France et que 30% des grossesses se terminent par un avortement dans notre pays. C’est envoyer le signal à toutes les nations du monde que l’Occident vieillissant ne va pas seulement mourir, mais qu’il ne veut pas se reproduire et assurer sa pérennité biologique naturelle.

Avortement = immigration

C’est une réflexion d’une logique si évidente qu’il faut la répéter pour la mettre sous le nez des idéologues de tout poil. L’histoire, c’est la démographie. Selon l’INED, il y a en moyenne 210 000 bébés avortés en France par an, soit 10,8 millions de bébés avortés depuis le vote la loi Veil en 1975. Regardez en parallèle les chiffres de l’immigration, amplifiés par le décret sur le regroupement familial de 1976, et vous constaterez un équilibre quasi parfait entre le nombre d’avortés et le nombre d’importés légaux. 

Quand le président Macron parle de répartir les flux de migrants dans les campagnes françaises à cause de la dépopulation de celles-ci, il se conforme au réel, mais à un réel voulu et artificialisé, après avoir nié l’évidence. Oui, quand vous pratiquez une politique mortifère au sens où elle lutte volontairement contre la vie, subventionnant la dénatalité, il ne faut pas s’étonner de voir le pays se vider de sa population indigène et le système par répartitions des retraites péricliter.

L’immigration de peuplement est le pendant artificiel d’une démission biologique de renouvellement des générations. L’avortement est l’amorce du grand remplacement, sa condition première, nécessaire mais pas suffisante.

Soumission totale au Système

La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale par son amendement fait allégeance publiquement et sans équivoque au prêt-à-penser, et renonce par ce geste symbolique et médiatique à toute forme de contestation profonde du Système.

La loi Veil a toujours été un discriminant politique net d’appartenance ou non à celui-ci. Le projet de loi prochain sur l’euthanasie voulu par Emmanuel Macron en personne, comme la constitutionnalisation de l’avortement d’ailleurs, clarifiera encore mieux les accointances idéologiques des uns et la soumission des autres. 

Certes, ce gage donné au prêt-à-penser se fait au seul nom de Le Pen et d’aucuns auront beau jeu de se cacher derrière leur petit doigt en arguant de la liberté de vote laissée par la magnanime Marine sur les questions de société. Il n’en demeure pas moins que la présidente engage par définition la voix du groupe, et que les membres de celui-ci sont solidaires financièrement et règlementairement de ce vote. Pour être clair : ceux qui ne voteront pas directement l’amendement de Marine Le Pen le feront dans les faits en apportant leur financement personnel au groupe. La corruption morale s’accompagne toujours de contributions financières : suivez l’argent, dit-on, c’est le propre du matérialisme, son échelle de valeurs.

Constitutionnaliser l’avortement pleinement ou en ajoutant une virgule, c’est trahir le peuple de France, celui des siècles passés et celui de l’avenir qu’on veut éliminer. En agissant de la sorte, Marine Le Pen ne se soumet pas seulement au Système, mais elle trahit ses électeurs qui pensaient sauver la France en envoyant 89 députés à l’Assemblée, lesquels votent finalement comme tous les autres…

La vraie résistance pour la reconquête de la France est donc ailleurs.

Jacques Bompard

Président de la Ligue du Sud

* Notons que cette initiative parlementaire de l’extrême-gauche a été acceptée en commission notamment grâce aux voix de Renaissance et sera débattu dans l’hémicycle jeudi 24 novembre. Mieux, l’amendement de Marine Le Pen ne contredit pas du tout l’objet de la proposition de LFI. Il l’amende légèrement pour ne pas dépasser le délai de 14 semaines ! C’est byzantin, presque jésuitique si on osait, comme procédé… mais surtout cela dévoile la réalité d’une union totale du Système de l’extrême-gauche au RN en passant par les Macronistes.  

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