Adieu au consul général Jean Raspail

Samedi 13 juin, Jean Raspail est mort. Habitant longtemps à Séguret, c’est aussi un voisin qui s’en est allé. Nous avions eu l’occasion de nous rencontrer chez un ami commun à Sarrians il y a une vingtaine d’années. Récemment, grâce à l’entremise du général Ivanoff, j’ai moi-même été naturalisé Patagon. Je salue donc la mémoire du consul général de cette patrie mythique, refuge des esprits libres.

Ce n’est pas seulement un écrivain qui nous quitte, c’est aussi et avant tout un explorateur, amoureux des peuples premiers menacés dans leur existence par la modernité et le matérialisme.

A cause du Camp des Saints, on a voulu transformer Raspail en auteur politique, mais sa valeur était ailleurs. Ce n’était ni un idéologue ni un militant. Jean Raspail était sans doute l’un des derniers grands écrivains de langue française, l’alter ego dans le monde des lettres, colonisé par le prêt-à-penser et la médiocrité, des peuples amérindiens qu’il aimait tant.

La disparition de Jean Raspail doit nous lancer sur la piste de ses livres, nous inviter à sa relecture ou à la découverte de quelques-uns de ses romans qui nous permettront de continuer de le faire vivre dans le panthéon des lettres françaises.

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