Ils se répondent par médias interposés. Les deux enfants chéris du Hollandisme n’en finissent plus leur guerre de position. Pour l’un, c’est le syndrome du discours du Bourget qui est à l’œuvre : Emmanuel Macron veut faire de l’antisystème avec son réseau de la banque Rothschild et de l’Ena. Pour l’autre, la photo multiculturelle de la ville d’Evry permettra de réunir les amoureux de la République. Pour les deux, l’objectif revient à former le bloc progressiste contre d’introuvables conservateurs. Hollande leur fournira d’ailleurs des troupes sur mesure. Les Rossignol, Touraine, Belkacem ont été formaté pour porter toutes les dérives démographiques nécessaires à la consolidation de la gauche. Comme notre République ne tient pas à grand-chose, l’évolution récente de la gauche tient surtout au triomphe de Jean-Christophe Cambadélis sur Julien Dray. Quel programme…
Nous pouvons donc être convaincus que la Gauche arrivera désunie mais complémentaire au premier tour des élections présidentielles. Une autre conviction est à retenir. La Gauche de Mélenchon à Macron s’ingéniera à conserver le marqueur progressiste afin de ménager une possible union finale.
En somme, Valls et Macron défendront deux modèles : Evry ou la City. C’est-à-dire deux mondes parfaitement minoritaires mais systématiquement préférés à la France périphérique. Les gagnants de la mondialisation essaieront de l’emporter face aux perdants et aux opposants. Mais qui représentera ces derniers ?