Serviteur du Bien commun, non esclave de quiconque

« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. » Le talent littéraire d’un Montesquieu suffit en une phrase a résumer le danger du prêt à penser ridicule qu’on nous impose depuis quelques jours.

Bien loin déjà semble l’urgence sanitaire qui a présidé notre confinement général pendant près de deux mois. A peine sorti de nos maisons et le soleil retrouvé, nous voici de nouveau confronté au rouleau compresseur idéologique et médiatique. Les mêmes qui nous gavaient jusqu’à la nausée d’images ignobles et de chiffres terrifiants sur le COVID-19 durant le confinement, s’échinent aujourd’hui à nous « sensibiliser » à la nouvelle lubie planétaire : la lutte générale et généralisée contre le racisme.

Antiracisme ?

Comprenons-nous bien, il est évident que le racisme est un mal et qu’on ne peut qu’avoir de la compassion pour ceux qui en sont les victimes. Mais la justice consiste à rendre à chacun selon ses œuvres et non selon sa couleur de peau. En cela, la logique antiraciste est semblable à celle qu’elle prétend combattre puisqu’elle prétend donner à certains au nom de leur appartenance ethnique et non de leur mérite personnel.

Certes, la recette est connue. On nous sert du réchauffé, avec en accompagnement le dernier mort d’ordre scandé par toute la classe médiatique : « Black Lives Matters », comprendre en français « la vie des noirs compte ».

Car pour le système, il y a évidemment les vies qui comptent, mais aussi celles qui ne comptent pas. Soudainement, le monde entier semble se préoccuper de la valeur de la vie des noirs aux États-Unis et en Europe. Enfin, tout du moins, celle des criminels ou de ceux suspectés d’actes délictueux au nom d’un racisme d’État imaginaire. Quand un policier noir est insulté, caillassé, brûlé voir tué par des émeutiers, sa vie compte déjà beaucoup moins.  Quand des milliers de Français, chaque année, vivent dans la peur pour leurs biens ou pour eux-mêmes car ayant la malchance de vivre dans ce qu’on appelle communément aujourd’hui des zones de non-droit, cela n’émeut ni la classe journalistique, ni même la classe politique.

La réalité, c’est que cet énième mouvement proclamé antiraciste par le « camp du Bien » n’a comme mots à la bouche que les vertus du droit, de la vérité ou de la justice mais lutte exactement pour l’inverse. Droit, vérité et justice n’ont de sens que s’ils sont sujettis au Bien commun et non aux intérêts particuliers de quelques groupes communautaires, pour ne pas dire personnels, dans ce jeu du « tous-racistes ».

La haine n’est pas la justice

Le vrai visage de ces émeutiers du samedi, c’est celui de la haine des blancs. De la haine de la France. De la haine de notre civilisation de droit, de tempérance et de justice.

Alors comment ne pas exprimer notre dégout en voyant nos élites ramper devant eux ? Comment ne pas comprendre la saine colère de nos forces de police, quand le premier flic de France leur crache ouvertement dessus au lieu de les défendre ? Comment ne pas nous-même nourrir du ressentiment, lorsque l’Assemblée nationale, la garde des Sceaux, et même le Président de la République se mettent à genoux devant quelques excités qui déboulonnent des statues et exigent des réparations sonnantes et trébuchantes aux français déjà saignés de tous les côtés ? Comment ne pas s’inquiéter en entendant de la bouche du Ministre de l’Intérieur que l’émotion prime sur le droit ?

Face à cette lâcheté générale et cette tyrannie de l’émotion, nous restons debout. Jamais nous ne plierons genoux devant une communauté, une cause ou une idéologie quelle qu’elle soit. Seul le bon Dieu, infiniment parfait et désirable, peut nous demander dignement de s’incliner bas devant lui. En tant que Maire, je suis volontiers le serviteur des Orangeois et du Bien commun. Je ne suis en revanche l’esclave de personne.

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