Il était un peu moins de 22 heures dans l’enceinte de l’assemblée nationale quand j’ai proposé un amendement de bon sens concernant la loi sur le vieillissement. Je demandais à ce que l’article premier de la loi engage la société française à protéger la vie jusqu’à son terme naturel. Le projet de loi sur le vieillissement présenté par le gouvernement socialiste prétend adapter la société à la révolution de l’âge. Devant l’avalanche de dossiers et d’incitations cherchant à entrainer les parlementaires sur la route de l’imposition de l’euthanasie à la société française, il me paraissait important de rappeler que l’Etat faisait de la défense de la vie jusqu’à son terme naturel un point non négociable de sa politique.
La réponse de Laurence Rossignol m’a surpris et singulièrement inquiété. Notons au préalable ce ton détestable utilisé par nombre de ministres, et en permanence par Madame Rossignol, lorsqu’un député de l’opposition affirme des convictions qui n’entrent guère dans son logiciel libertaire. Le président de l’assemblée nationale, Claude Bartolone, invitait récemment les élus du peuple a davantage de discipline lors des débats, peut-être aurait-il dû envoyer une copie de cette missive aux membres du gouvernement Valls II bis.
Peut-être aurait-il dû par ailleurs préciser aux ministres que la lecture des rapports annexes aux projets de loi n’est pas une option pour la bonne défense des textes dans l’hémicycle. Ainsi, Madame le ministre aurait appris que plus de la moitié des Français décèdent à l’hôpital et que la question de l’équitable répartition des soins palliatifs sur le territoire est un enjeu politique de prime importance.
Cela rajoute donc au ridicule de la réponse agressive du ministre. Mais il ne faut pas tant s’attarder sur cette déliquescence de la fonction ministérielle, déjà tout à fait actée par deux ans de présidence socialiste que sur les dérives en germes dans de telles prises de position.
En effet nous savons que le gouvernement socialiste aux abois vis-à-vis de sa majorité électorale mais aussi de ses résultats économiques va chercher à promouvoir l’euthanasie dans les mois à venir. Ce nouvel attentat contre les traditions ancrées dans notre société risque de diviser profondément notre société. Mais le mal est encore plus profond.
La mise en place d’une euthanasie ouverte aux mineurs est une des possibilités inscrites dans la réponse de Laurence Rossignol. En déliant totalement la fin de vie du vieillissement et en réagissant avec l’agressivité que j’ai décrite elle soulève l’inquiétude devant l’offre d’un suicide assisté ou même d’un protocole d’euthanasie pour des adolescents en mal-être ou victimes de chocs biographiques déstabilisant. Il est de mon devoir d’alerter l’opinion publique à ce sujet, et j’attends de Madame le ministre les plus précises clarifications sur les intentions du gouvernement à ce sujet puisqu’elle a refusé de les donner lors de la séance.
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