M. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les contrôles visant à arrêter le virus Ebola aux frontières Françaises. La France n’a pas suspendu les liaisons aériennes avec les pays d’Afrique touchés par l’épidémie car selon le Ministre des Affaires étrangères, une telle mesure entraînerait « des transports sauvages » encore plus dangereux. Notons que l’existence des transports officiels n’empêche pas les transports sauvages- comme en témoigne l’entrée massive de clandestins sur notre territoire. De plus, les précautions prises paraissent insuffisantes dans la mesure où elles ne prévoient pas de période d’observation en milieu hospitalier durant la période d’incubation qui seule limiterait la propagation. Se suffire de la prise de température des passagers en provenance directe de Conakry est totalement irresponsable lorsque l’on entend limiter la propagation d’une épidémie virale qui a déjà fait plus de 5 000 victimes. Les syndicats d’hôtesses et de stewards d’Air France l’ont bien compris puisqu’ils ont réclamé la fermeture de la desserte de Conakry pour risques graves de propagation de l’épidémie. Il si la philosophie « responsable mais non coupable » n’est pas en train d’être institutionnalisée dans notre pays pour les représentants de l’État alors même que la tendance est de faire l’inverse pour les élus locaux.
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