Face à l’inégalité de traitement dont sont victimes les pharmaciens et compte-tenu du caractère essentiel de leur rôle dans le cadre de la santé publique, j’ai déposé une proposition de loi relative à la clause de conscience des pharmaciens. J’y propose la création d’un article unique octroyant une liberté de conscience dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi, « Le pharmacien dispose[rait] d’une liberté de conscience lui permettant de refuser d’acheter, de préparer ou vendre tout médicament ou traitement qu’il jugera dangereux pour le patient ou susceptible d’affecter la vie humaine. ».
Je souligne notamment la responsabilité qui incombe aux pharmaciens en matière de santé publique quant aux produits conservés dans leurs officines. « Le pharmacien assure la qualité des produits se trouvant dans son officine et peut décider de ne pas en commercialiser en fonction de leur dangerosité. Ainsi, il peut refuser pour raisons médicales des médicaments à des patients et ne pas se soumettre sans discernement à la prescription du médecin. ».
L’exposition des pharmaciens aux évolutions techniques et législatives aggrave l’injustice dont ils sont victimes. « Les pharmaciens risquent d’être confrontés à l’apparition de produits létaux avec l’euthanasie ou le suicide assisté, comme ils le sont en Belgique avec le kit euthanasie. Qualifiée d’ « acte d’humanité en dernier recours » par ses partisans, l’euthanasie vient d’être autorisée sans limite d’âge depuis le 13 février 2014 par la Belgique. Ainsi, l’innocence de l’âge ne suffit plus à arrêter la folie de ces partisans, encourageant l’élimination des plus faibles. La question de sa légalisation, en France, est malheureusement au cœur des débats et risque d’aboutir. Premiers exposés, les pharmaciens doivent pourvoir, en toute conscience, accepter comme refuser toute demande pouvant affecter négativement la vie du patient ou attenter à la vie. ».
Le site Gènéthique s’est déjà fait l’écho de cette proposition de loi, que vous pouvez retrouver ici.