Forum de l’Union des droites : une journée sous le sceau du succès

Les drapeaux de la Manif Pour Tous ondoient à l’entrée de l’Espace Daudet : il flotte à Orange, ce 24 septembre, un air de printemps 2013. Nombreux, les Vauclusiens s’empressent de rejoindre leur place. Légitime impatience : le programme de la journée s’avère riche… Comment œuvrer, par l’intermédiaire d’une nécessaire union des droites, à « la reconquête » ? Une question que la Ligue du Sud a confiée aux nombreux intervenants ayant répondu présents à l’appel.

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« Le retour de l’histoire est la pensée majoritaire qui s’affronte à la pensée dominante ». Attablé aux côtés de Jean-Pierre Maugendre, Stéphane Blanchonnet, Président du Comité de l’Action française, évoque la place de l’Histoire dans ce champ de bataille. Les tonalités subjectives d’une Histoire revisitée au gré d’une idéologie moribonde s’affaissent à mesure que la pensée dominante s’effondre… Car devant la brutalité du réel, l’Histoire véritable refait surface. Celle des chefs, des saints, des héros, des Rois, sans lesquels elle ne serait qu’inintelligibilité[1]… Pour autant, l’affaire n’est pas mince et nécessite une persévérance sans failles, une tempérance dans le combat ; « Sans la conscience des efforts quotidiens à accomplir, les grands desseins disparaissent », souligne le Président de Renaissance Catholique… Le « Grand Dessein français » : une notion bien maltraitée, à l’heure d’une immigration massive et incontrôlée. Car à l’intégration brandie en étendard se superpose un viol de l’identité des Français de souche, subissant les assauts d’une Gauche en proie à la concession permanente : « Le concept de l’inclusion est délirant », rappelle Ivan Rioufol. Et l’auteur de La guerre civile qui vient (Pierre Guillaume de Roux, 2016) de s’indigner : « Le Français en France n’est pas une langue parmi d’autres ! ».

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Gracieux après-midi, aux côtés de Cécile Edel et Gabrielle Cluzel (Boulevard Voltaire) qui ouvrent la deuxième partie du colloque. La foule est au rendez-vous… « Le mal que la gauche fait aux femmes » : un sujet d’actualité, à l’heure où Laurence Rossignol, ministre de la Famille, s’emploie à clore tous les sites apportant une vision alternative sur l’avortement. « Le gouvernement continue à cibler l’enfant à naître », indique Cécile Edel. La Présidente de Choisir la Vie côtoie chaque jour cette problématique : car l’enfant à naître, c’est pour la gauche « l’ennemi public numéro un », affirme-t-elle courageusement. Résolues, ses combattantes pour la préservation de la vie le savent : l’affrontement est devenu incontournable. Car en s’attaquant aux familles, à cet écrin de l’intimité de chacun, c’est à la nature de la Civilisation que s’en prend la gauche. Et désormais, « personne ne peut faire l’économie de cette question : jusqu’où je suis prêt à aller pour défendre ce en quoi je crois? », souligne hardiment Béatrice Bourges. Acquiescement, du côté de l’élue de la Ligue du Sud Marie-Claude Bompard, qui fait les frais de la cohérence de son combat pour la préservation du mariage naturel : on salue, dans la salle, la désobéissance civile du Maire de Bollène qui, refusant de célébrer l’union de deux personnes du même sexe, se voit désormais l’objet des attaques des groupes de pression homosexuels…

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Fructueux débats, salle ravie : à Orange, le Forum de l’Union des Droites se clôt sur les interventions de Jean-Claude Martinez et Jacques Bompard, qui rejoindront bientôt Bernard Antony. Ce dernier évoquera les maux que l’Islam engendre dans une Europe qui ne peut accepter de se plier à la doctrine prêchant la soumission… N’en déplaise à l’émotif ancien secrétaire d’Etat Jean Gatel, qui dénonçait une réunion de « Catholiques intégristes », l’Europe, en vertu de son Histoire, a resplendit plus de mille cinq cents ans durant de sa Chrétienté. Qu’il se le tienne donc pour dit : « les catholiques n’ont plus peur du débat et d’affirmer leurs convictions » (Béatrice Bourges).

[1] « Sans les chefs, sans les saints, sans les héros, sans les rois, l’histoire est inintelligible ». Charles Maurras, Mes Idées politiques, 1937

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