Les synthèses du rapport de la Cour des comptes n’intéressent jamais très longtemps. Elles font le bonheur des unes médiatiques pour quelques jours avant de disparaitre dans le flux des indignations cosmétiques. Ainsi, rares sont ceux qui auront noté la page 13 du rapport sur le suivi des recommandations pour 2017 intitulé : externalisation du traitement des demandes de visa à l’étranger.
Alors que l’on entend sans cesse que l’immigration n’aurait pas explosé dans notre pays, on peut lire que le nombre de demande visas traitées a connu « une augmentation particulièrement vive, notamment dans les pays émergents, de plus de 50%, passant de 2,2 à environ 3,6 millions »
On peut lire également qu’en 2010 la France accordait 377 022 visas pour les ressortissants du Maghreb pour 776 254 en 2015. En ce qui concerne le Moyen Orient les chiffres sont passés de 307 040 à 512 716. L’explosion est également massive pour l’Asie. En somme, la France est très très éloignée du Muslim Ban.
Cela acte évidemment une poussée de la venue d’étrangers sur notre sol, et dans tout l’espace Schengen, et donc une possibilité renforcée pour les détenteurs de visas de procéder à une immigration illégale.
Sans le dire, le rapport public annuel note tout de même que depuis la loi du 20 décembre 2014 l’intervention de prestataires privés pour l’octroi de visas pose la question des modalités d’acceptation. On se souvient notamment des conflits évoqués pour le Liban et la Turquie ou les demandeurs sunnites auraient été favorisés. C’est d’ailleurs peut être le sens caché de la recommandation numéro 2 du rapport public : « renforcer le contrôle effectif de l’État sur les prestataires privés. »
Alors, l’État Français, complice des trafiquants et des passeurs ?