Le crépuscule de l’idéologie républicaine.
Les sondages et les analyses s’accumulent suite à la manipulation des grosses factions politiques au sujet de la République. Benoît Hamon répondait d’ailleurs récemment à « On n’est pas couché » que l’identité de notre pays se résumait à la République. Comprenons donc qu’avant 1792 personne n’était français en France, qu’entre 1814 et 1830 une invasion étrangère eut lieu en France, invasion accrue jusqu’en 1848. Les empires furent ils français ? Le comte de Chambord était-il français ?
L’analyse du sondage Ifop-Atlantico nous précise quelques contours. Elle invalide de fait la candidature de François Hollande envisagée comme « dernier rempart » du régime. Seulement 25 % des Français se sentent touchés par cet axe, épuisés par l’énumération de stupidités qui a tenue lieu d’argumentaires à la classe politique. 75 % des Français affirme même que ces tirades ont été trop utilisées ce qui confirme la lassitude devant les rodomontades de Manuel Valls.
Cette étude vient rappeler que 17%des Français s’étaient déjà déclarés favorables à un changement de régime dans un sondage BVA. 50% des électeurs de droite se déclaraient même favorables à la monarchie. Au-delà du romantisme, c’est la question de la priorité des valeurs et de la hiérarchisation des institutions qui est en jeu. Parler de la France, de son identité, de ses peuples et de ses territoires avant de mettre en avant des idées ou des systèmes, voilà ce que souhaitent les Français.
Frédéric Rouvillois a donné un angle intéressant d’analyse la semaine dernière au FigaroVox : « Le chef de l’État demeure le référant fondamental. Ce n’est pas la dimension monarchique de ce dernier qui pose problème, mais davantage sa dimension républicaine. L’année dernière, j’ai publié un essai Être ou ne pas être républicain, pour montrer que tous les hommes politiques se servent absolument sans arrêt de ce mot de «République», sans se demander ce qu’il signifie vraiment. La raison est simple… Dès que l’on creuse vraiment la signification de ce qu’est la République, on s’aperçoit qu’elle n’a pas de sens véritable. S’il s’agit seulement de la «chose publique», le terme peut tout signifier. »
Face à une classe politique qui galvaude jusqu’à ses obsessions, il faut un retour du bon sens populaire notamment à travers la régénération de nos corps intermédiaires et de nos territoires. Sinon quelques bouffons continueront leurs concours cosmétiques au lieu de s’intéresser au sort des Français.