Contre les salles de shoot

M. Jacques Bompard interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur son projet d’expérimenter prochainement des salles d’injection de drogue sous contrôle médical. Depuis le mois d’août, les services du ministère de la santé œuvrent discrètement à la création de salles réservées aux toxicomanes pour consommer leurs substances illicites dans des conditions sanitaires satisfaisantes et entourés d’équipes médicales. Ainsi, les pouvoirs publics pourraient dépenser entre 300 000 euros et 1 000 000 d’euros pour l’installation de ces « salles de shoot ». Ces zones de non-droit autorisées et financées avec l’argent du contribuable constituent une véritable menace pour nos concitoyens, y compris ceux que ce projet prétend protéger. Les riverains de ces salles d’injection de drogue sous contrôle médical seront confrontés à des individus dangereux, prêts à tout pour acquérir leurs substances illicites. Il craint que ces sites n’attirent les trafiquants et les bandes organisées pour rapprocher la marchandise de sa clientèle. Cela a déjà été observé à Genève, où les mafias tchétchènes et géorgiennes prospéreraient à proximité de ces salles. Il s’inquiète par ailleurs du message qui est envoyé aux jeunes gens. Ces salles d’injection de drogue sous contrôle médical risquent de les inciter à la consommation de stupéfiants et de les faire entrer dans le cycle infernal de la dépendance. Il lui demande si la responsabilité de l’État ne risquerait pas d’être engagée, si un individu comment un délit ou un crime sous l’emprise de stupéfiants consommés dans une de ces salles d’injection de drogue sous contrôle médical, au motif que l’État aurait encouragé le délinquant ou criminel à consommer des stupéfiants altérant son comportement.

Lien de la question sur le site de l’Assemblée nationale ici.

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