Congé maternité unique : encore un effort !

Une harmonisation du congé maternité méritait d’être proposée : l’annonce du gouvernement quant à l’établissement d’un « congé maternité unique » est une mesure qu’il convient donc de saluer, notamment à l’issue de ce quinquennat qui morigéna tant les femmes sur leur vie professionnelle au détriment de leur vie de famille. Le modèle de ce congé ? Seize semaines, avec six semaines de congé prénatal et dix semaines de congé post-natal. Un temps long qui donnerait l’occasion à la jeune mère de famille de s’occuper de son enfant sans redouter de mettre en danger sa carrière professionnelle.

Comme de coutume, les revendications féministes n’ont pas tardé à se faire entendre : « c’est le strict minimum », constate Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes ; « Cette mesure ne doit pas tout niveler par le bas », souligne, amère, la représentante d’Osez le féminisme. A l’inverse de ces collectifs surannés, on se félicitera que les futures mères, qu’elles fussent salariée, profession libérale ou fonctionnaire, puissent enfin bénéficier d’indemnités suffisantes pour élever leur enfant dans la quiétude que requièrent les premiers jours de son existence.

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Il est pourtant deux lacunes que cette loi doit combler : en premier lieu, le gage de cette disposition, qui sera votée au Parlement après les élections législatives du 11 et 18 juin. En effet, plusieurs instituts économiques, interrogés par le Figaro, n’ont pu estimer combien coûterait l’installation d’une telle réforme. Il ne faut en aucun cas que reste lettre morte un congé maternité qui permettra, à terme, d’encourager les Françaises à mettre au monde leurs descendants.

Et c’est là, la seconde défaillance de ce projet de loi ; alors que la natalité française connaît, à l’image de ses voisins européens, une alarmante décroissance, il est nécessaire de favoriser plus amplement le cadre dans lequel évolueront bientôt les futures mères. Beaucoup peut être fait pour galvaniser les familles françaises, dont le sort a été si négligé par le gouvernement précédent. Revenir sur les dispositions les plus inanes du quinquennat Hollande en matière familiale sera l’incontournable nécessité du gouvernement en place. Un gouvernement qui doit entendre que les mères de familles sont les garantes des générations de demain et que la maternité ne doit en aucun cas être soumise aux pressions économiques qui soulèvent, pour exemple, d’aussi monstrueuses procédures que la procréation médicalement assistée.

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