Bayer : le laboratoire qui empoisonne les femmes

De toute part, les femmes sont attaquées ; atteintes dans leur dignité, par une instrumentalisation d’Etat qui leur assène que la mise à terme d’une vie à naître est un droit. Défiées dans leur intelligence, au détour de lois militantes qui leur défendent de penser au nom d’une solidarité féministe dépassée. Heurtées, dans leur intégrité physique, par des prescriptions médicamenteuses dangereuses soutenues par les lobbyistes du ministère de la Santé au service des grands laboratoires pharmaceutiques.

Dernier exemple en date, les implants contraceptifs Essure, du laboratoire Bayer. La Direction générale de la santé l’assure : glissés au sein des organes reproductifs féminins, ces implants en nickel, intégralement remboursés par la Sécurité Sociale, ne constituent en rien un danger. Mieux encore : « ce dispositif est sous surveillance renforcée », annonce, alerte, l’Agence de sécurité du médicament. Les établissements publics, sous tutelle du ministère, ont fait confiance à Bayer, ce laboratoire pour lequel « la sécurité des patients est la priorité première » et qui travaille en « étroite collaboration avec les autorités de santé ».

Les officines ministérielles n’en sont pas à leur premier désaveu ; mais timidement sanctionnées, celles-là préfèrent indemniser les victimes plutôt que de mener une véritable politique de santé publique empêchant la reproduction de tels scandales attentant à la bien-être  des Françaises. Douleurs abdominales, vomissements, infections urinaires, fatigue, dépression : la liste des effets secondaires signalés par des femmes de plus en plus nombreuses (42 en 2012 contre 162 en 2016 !) laisse peu de doute sur la dangerosité de cette ‘’prescription’’.

Sur les 120 000 femmes ayant eu recours à cette méthode Essure, combien de femmes devront supporter les séquelles de ce dispositif dangereux ? Combien seront honteusement bernées par cette prescription dangereuse soutenue par un ministère aveuglé par ses obsessions de la limitation démographique ? En attendant, les collectifs civils se constituent : 45 000 signatures recueillies pour appeler Marisol Touraine à agir ; appel à la constitution d’un comité scientifique chargé de mesurer les effets secondaires d’Essure,… « On n’est qu’au début d’un très gros dossier de santé publique », alerte Charles Joseph-Oudin, avocat défenseur des victimes du Médiator qui à l’initiative de la première action judiciaire en France contre le laboratoire. Porté par la société civile, les nombreux recours se font l’écho ; l’écho, face à ce nouveau scandale de sanité publique, de la grande défaillance d’un Etat coupable de l’abandon des femmes.

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