Accueil et hébergement des demandeurs d’asile : le cri d’alarme légitime de la Cour des Comptes

Dans son rapport rendu public le 20 octobre 2015, la Cour des Comptes pointe légitimement les faiblesses de la politique d’asile en France : gabegie financière, sous le regard trop condescendant d’une administration complice par son silence (1), conditions facilitées pour le demandeur d’asile de passage au détriment du Français de souche… Le Gouvernement socialiste ne pouvait que vouer aux gémonies (2) un tableau bien trop révélateur des écueils de sa politique, livrée à la fièvre d’une émotivité consensuelle. Sous couvert de l’inconditionnalité d’accueil de toute personne vulnérable (3), les hébergements de droit commun ne sont désormais plus prioritairement dévolus aux Français les plus nécessiteux. Voilà désormais ces refuges destinés à ceux qui, sitôt posé le pied sur le territoire national, bénéficient de subsides auxquels peu de Français ne saurait prétendre.

 

Confusion des demandes d’asile avec une immigration de masse, l’Etat subit plus qu’il ne maîtrise un déferlement de population étranger à la culture de la nouvelle civilisation qu’elle aborde. N’appliquant pas ses propres directifs (4), le Gouvernement s’emploie insidieusement à légitimer une immigration clandestine indue en considération d’une situation économique en berne. Le Premier Ministre a beau s’élever contre la formulation de ce qu’il tient pour « des raisonnements simplificateurs », les chiffres parlent d’eux-mêmes : seuls 6,8 % des 74 % s’étant vus exprimés un rejet de leur demande d’asile quittent effectivement le sol français. Aveuglement des responsables d’une situation désormais incontrôlée, d’aucuns vont jusqu’à soupçonner la véracité des données des Sages de la rue Cambon (5).

 

D’un éloquent pragmatisme, le cri d’alarme de la Cour des Comptes soulève des conclusions raisonnables, de la suppression des allocations à la restriction d’accès aux structures de droit commun à tout demandeur d’asile ayant refusé la voie qui leur était offerte. En faveur des Français en situation de détresse, ces réflexions se doivent d’être examinées avec vigilance, à mille lieues des réactions apeurées, à l’aune d’une politique consciente des enjeux régissant le pays réel.

 

(1) Le rapport de la Cour pointe du doigt la réticence de certaines administrations à délivrer des informations concernant la situation de certains demandeurs d’asile.

(2) Voir l’article du Huffington Post, 22.10.2015.

http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/20/asile-france-rapport-cour-des-comptes-gouvernement-chiffres-manuel-valls-bernard-cazeneuve_n_8337300.html

(3) Article L.345 2-2 du Code de l’Action sociale et des Familles.

(4) Les obligations à quitter le territoire français en cas d’illégalité reconnue sont exercées de façon trop partielle, souligne le rapport.

(5) Le Ministère de l’Intérieur revient sur le chiffre des 96%, correspondant au taux de personnes déboutées restant sur le territoire français. Op. cit, Huffington Post, 22.10.15.

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