M. Jacques Bompard attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur l’insécurité latente dont les ouvriers travaillant dans le secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) sont les victimes lorsqu’ils œuvrent dans certains quartiers réputés « sensibles ». Les faits décrivant cette situation s’accumulent. Le 28 février 2013, des coups de feu tirés à bout portant ont gravement blessé trois ouvriers d’une entreprise de BTP à Pierrefitte-sur-Seine, ce qui constitue la troisième agression de ce genre dans le département de Seine-Saint-Denis en trois mois. En Vaucluse, le même phénomène se développe. Sur la rocade d’Avignon, les entreprises ne supportent plus cette situation : insultes, menaces, vols, dégradations de matériels sont le lot quotidien des ouvriers. Dans le département du Var, les dégâts annuels sont estimés à 5 millions d’euros. Un adjoint socialiste au maire de Saint-Denis et président de l’office public de l’habitat (OPH) Plaines-Communes habitat déclare à ce sujet que « de la police aux patrons en passant par les bailleurs et les élus, tout le monde a fermé les yeux. Il faut aujourd’hui réagir et une vraie réponse policière et judiciaire face à cette dérive mafieuse » (Le Monde du 28 février 2013). Cet élu fait un constat de bon sens. Il lui demande de lui préciser les mesures concrètes qu’il entend mettre en œuvre afin de reconquérir les quartiers qui sont devenus des zones de non-droit et assurer la sécurité des personnes qui y travaillent.