M. Jacques Bompard attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur le moral des forces de l’ordre. Un rapport de la direction centrale des CRS confirme les agressions et pillages commis par des voyous lors de la catastrophe ferroviaire du 12 juillet 2013. Les témoignages de policiers, des syndicats Alliance et UNSA avaient été qualifiés d’incidents mineurs. Pourquoi cette dissimulation? Ceux qui s’étaient emparés d’une rame du RER à Grigny, interpellés, sont sortis des tribunaux libres et triomphants. Les pillards des boutiques et d’un car du Trocadéro le 13 mai n’ont pas non plus été sanctionnés. Le contrôle d’une femme voilée à Trappe suivi d’une émeute inqualifiable et la tentative d’étranglement d’un policier qui a suivi ne se sont soldés par aucune arrestation. Ces scènes se produisent aussi à Marseille, Villeneuve la Garenne, Elancourt, Montigny. Par contre, c’est la prison ferme pour les veilleurs qui ne troublent même pas l’ordre public. Il est normal, démocratique que les commissaires du syndicat de police nationale aient le courage dans le climat totalitaire qui se développe d’oser dire le « malaise grandissant de l’institution ». Il lui demande ce qu’il compte faire pour rétablir la confiance de la police et pour que les citoyens français n’aient pas de plus en plus la sensation d’être des citoyens de seconde zone méprisés par l’État.
Cliquer ici pour lire la question sur le site de l’Assemblée.