M. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur l’aide financière de l’État accordée à la presse écrite. De l’avis général, la presse écrite française est en danger ; elle est même pour ainsi dire sous perfusion d’argent public depuis de trop nombreuses années. Les analystes s’interrogent sur la répartition de ces fonds, qu’ils soupçonnent de servir à prolonger des équilibres artificiels tout en maintenant à flot une activité qui, il faut le reconnaître, est à l’agonie dans sa forme et son mode de financement actuels. Le conformisme, le « prêt-à-penser » et le mépris du peuple et des réalités sont à la fois la cause du discrédit de ce qu’il est convenu d’appeler la « grande » presse nationale, et la conséquence des dotations d’argent public. En effet, les rédactions sont incitées à produire une information d’autant plus lisse qu’elle ne risque pas de la priver de subventions. De plus, si l’on veut bien admettre que la chute des ventes d’exemplaires de journaux traduit le discrédit de la presse et le mécontentement des consommateurs vis-à-vis de l’offre proposée, force est d’admettre que la perfusion d’argent public, qui évite la faillite à presque tous les titres, évite une nécessaire remise en cause du journalisme actuel. Il lui demande si le Gouvernement entend poursuivre la politique d’aide financière à la presse écrite ou mettre celle-ci face à ses responsabilités.
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