M. Jacques Bompard attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur le sort des chrétiens en Syrie. Dans les zones contrôlées par la rébellion islamique, la situation des chrétiens est très préoccupante. Leur sort ne semble pas émouvoir le Gouvernement français qui continue de soutenir la rébellion syrienne. Pourtant les témoignages à propos des persécutions subies par les chrétiens se multiplient. Récemment, une religieuse (soeur Raghid), a évoqué des cas de crucifixions (des vidéos circulent sur internet montrant ces crimes horribles). Dans certaines régions, les djihadistes imposent aux populations chrétiennes un retour le statut de dhimmi : par exemple, le groupe djihadiste État islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui tient la ville de Raqqa, les chrétiens avaient le choix entre se convertir à l’islam, accepter l’imposition des conditions de « dhimmitude » du pacte d’Omar et verser la jizya, ou refuser et courir le risque d’être tués. En 2013, selon l’index mondial de persécution, près de 1 200 chrétiens ont péri en Syrie en raison de leur religion (record mondial). La crainte des brimades, des violences et de la mort a contraint de nombreux chrétiens à l’exode et à l’exil. Environ 450 000 chrétiens syriens se seraient réfugiés au Liban depuis 2011. Face à ce constat accablant, la France reste muette à de rares exceptions près. Le Gouvernement affirme condamner, bien timidement du reste, ces violences à l’égard des chrétiens, mais il continue à soutenir la rébellion qui maintient le chaos en Syrie et à proférer des menaces contre Bachar Al-Assad, empêchant tout apaisement. Il lui demande donc de clarifier la position de la France en faveur des chrétiens, en insistant sur le fait que traditionnellement notre pays était le protecteur des minorités chrétiennes au Moyen-Orient. Il lui demande également s’il compte mettre un terme au soutien de la France aux rebelles qui bloquent tout processus de paix.
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