Sur le recrutement de contractuels comme professeurs des écoles

professeurs des écolesM. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur le recrutement de contractuels comme professeurs des écoles. L’académie de Créteil a ouvert 1 540 postes sur les 24 735 postes au concours de recrutement des enseignants de premier et second degrés avec un objectif de haut niveau de recrutement. Il s’agit de faire face à la pénurie d’enseignants. En effet, selon la direction de l’éducation, de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, la profession d’enseignant est menacée par le vieillissement, la faiblesse des rémunérations et la complexité croissante des compétences requises pour l’exercer. Les décideurs publics sont confrontés à un défi de taille : ils doivent s’assurer qu’il y aura à l’avenir suffisamment d’enseignants qualifiés pour tous les enfants scolarisés. Le Gouvernement a alors décidé d’équilibrer l’offre et la demande en abaissant le niveau de qualification exigé des enseignants. C’est ainsi que, sans aucune formation adaptée, plus d’un millier de contractuels ont été recrutés par le rectorat et envoyés auprès des élèves. Ces contractuels ont été recrutés soit par contact sur le site du rectorat, soit envoyés par pôle emploi. Sans connaissances des programmes, sans aucune formation spécifique, ils sont envoyés dans les écoles avec pour tout encadrement un numéro de téléphone au cas où ils seraient en difficulté. Le rapport Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) rendu public en 2012 révèle que la proportion d’élèves en difficulté s’est envolée (22,4 %, contre 16,6 % il y a dix ans). L’OCDE considère ces derniers comme n’ayant pas les compétences suffisantes pour poursuivre des études et participer « de manière efficace et productive » à la vie de la société. Recruter des personnels non qualifiés n’aidera pas ces élèves à progresser et les mène droit au chômage. Il demande si l’on peut considérer que ces méthodes vont améliorer la qualité de notre Éducation Nationale.

Cliquer ici pour lire la réponse du ministre.

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