Pour l’arrêt du projet de gazoduc Eridan

assembleeM. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur le projet de gazoduc Eridan. Pour mémoire, le projet Eridan consiste à construire une nouvelle canalisation de transport de gaz naturel de 220 km entre Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avit (Drôme), ainsi que les ouvrages d’interconnexion aux extrémités. Ce projet est géré par la société CRTgaz. Ce projet pose des problèmes à différents niveaux. La déclaration d’utilité publique est contestée par un grand nombre d’associations représentant les intérêts des citoyens de différentes communes situées sur le tracé prévu du gazoduc. De nombreux recours au tribunal administratif ont été portés. Ce projet n’apporte aucun intérêt économique aux populations locales qui y sont elles-mêmes hostiles. En termes d’environnement, de nombreuses questions concernant la pollution des sols et la préservation de la nature sont soulevées. En effet, le tracé de ce gazoduc traverse treize zones Natura 2000 et la réserve naturelle nationale des Ramières du Val de Drôme. Le tracé est prévu à proximité d’habitations, et ne respecte pas les distances minimum de sécurité prévues entre les habitations et le gazoduc. Le tracé est aussi prévu à une trop proche distance des centrales nucléaires de Marcoule et de Tricastin. Il traverse le canal de refroidissement de la centrale nucléaire de Tricastin de Donzère-Montdragon. Si le projet est concrétisé, il y a en cas d’explosion un risque très élevée en termes humains et environnementaux. Enfin, il est surprenant que ce projet ne serve pas les intérêts, notamment économiques, des populations locales directement concernées mais des intérêts économiques internationaux (objectif de liaison entre l’Espagne et le pays du nord de l’Europe). Il lui demande donc de renoncer à ce projet qui constitue une menace en retirant son autorisation, datée du 5 janvier 2015, accordée à GRTgaz de construire et d’exploiter ce gazoduc.

Cliquer ici pour lire la réponse du ministre.

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