Sur l’exil des forces vives de la France vers l’étranger

assembleeM. Jacques Bompard attire l’attention de M. le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique sur l’exil des forces vives de la France vers l’étranger. Les mesures prises par le Gouvernement en matière de fiscalité ne sont guère de nature à inciter les entreprises, les jeunes diplômés ou encore les grosses fortunes et capitaux à rester dans notre pays pour le soutenir. Ainsi, les départs de Français pour vivre et travailler à l’étranger augmentent régulièrement de 2 % à 4 % par an depuis 10 ans. À ce propos, le ministre des affaires étrangères a dit en 2013 qu’entre 1,7 million et 2,5 millions de Français vivent à l’étranger. Il devient urgent que le Gouvernement prenne des mesures en faveur des jeunes diplômés, qui après avoir été formés dans notre pays, préfèrent réaliser leur carrière professionnelle à l’étranger tant les perspectives sont obstruées et la menace d’une fiscalité abusive est rédhibitoire. En effet, 80 % des jeunes diplômés qui disposent d’une offre d’embauche en France et d’une offre à l’étranger préfèrent partir car leurs mérites et compétences y seraient mieux reconnus, les rémunérations supérieures de 30 % à 50 % et les impôts inférieurs d’autant. Ce phénomène d’exil forcé touche également les entreprises qui préfèrent fuir les lourdeurs administratives, révélatrices du mépris de nos dirigeants pour les réalités entrepreneuriales. Par ailleurs, alors que les grosses fortunes sont déjà parties, la pression fiscale touche désormais les classes moyennes qui paient le prix de l’idéologie redistributive d’un gouvernement socialiste. Il demande quand et comment l’État qui ne parvient plus à conserver en son sein ses jeunes talents et ses entreprises va s’arrêter d’oeuvrer à la ruine du pays en s’en prenant à ses forces vives.

Cliquer ici pour lire la réponse du ministre.

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