Sur les risques de dérive impliqués par l’accroissement de la part de la chirurgie ambulatoire

assembleeM. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les risques de dérive impliqués par l’accroissement de la part de la chirurgie ambulatoire dans l’ensemble des actes chirurgicaux effectués en France. En effet, l’activité de chirurgie ambulatoire ne cesse de progresser sur le territoire national, passant ainsi entre 2007 et 2010 de 32,3 % à 37,7 % des interventions réalisées en France. Cependant, la chirurgie ambulatoire présente un défaut fondamental majeur : il dissocie le nombre d’actes réalisables du nombre de lits disponibles dans l’hôpital. Alors que jusqu’à présent le personnel médical était protégé de la surcharge de travail par la limite matérielle et rationnelle du nombre de lits par hôpital, il est évident que l’accroissement de la part de la chirurgie ambulatoire dans les interventions réalisées en France ne peut que conduire à une surexploitation du personnel et du matériel médical, qui ne peut être que dommageable à la qualité des soins, voire même à la sécurité des patients. D’autre part, sans le frein du nombre de lits, le nombre d’actes médicaux réalisés ne peut qu’exploser à court terme. Avec cet accroissement du nombre d’actes, l’explosion des coûts ne peut qu’aggraver le déficit budgétaire de la sécurité sociale. Il lui demande comment elle compte préserver la qualité des soins dans les hôpitaux français et réduire les dépenses tout en favorisant la chirurgie ambulatoire.

Cliquer ici pour lire la réponse du ministre.

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