Le gouvernement a dit sa satisfaction devant la réduction annoncée du déficit public. Et il est vrai que c’est une heureuse nouvelle pour les Français. L’objectif du gouvernement était d’atteindre un déficit public de 3,8%. Il atteint finalement 3,5%, soit 77,4 milliards d’euros, 6 milliards d’euros de moins que prévu. Une aubaine pour des finances publiques en bien triste état.
Il faut néanmoins se garder de toute réjouissance outrancière : un tel niveau de dépense continue à endetter une France déjà aux mains de la finance internationale du fait de l’amateurisme budgétaire et des folies dépensières des majorités successives. Déjà vassalisé par les traités internationaux, notre pays est asservi par les marchés qui se disputent nos titres de la dette sous forme obligataire. En un mot, l’avenir de nos enfants est monnayé par électoralisme sur des marchés financiers dont chacun connait la voracité comme l’absence de morale.
On pourrait d’ailleurs excuser les fantasmes du gouvernement si cette nouvelle provenait d’un quelconque budgétaire. Mais non ! C’est une meilleure croissance que prévue qui explique ces 6 milliards d’euros supplémentaires et donc en grande partie le contexte international. Les énarques préfèreront y surprendre les effets de leurs trouvailles technocratiques.
D’ailleurs, la Gauche exige la dispersion de cette « cagnotte », vieille rengaine à un an des présidentielles. Un jeu dangereux, et tellement éloigné du bien commun.