Contre l’ouverture du mariage et de l’adoption pour les couples du même sexe

M. Jacques Bompard attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, à propos de la volonté du Gouvernement d’instaurer le mariage homosexuel en France. Certes les médias insistent aujourd’hui pour dire, sondages à l’appui, que les mentalités ont changé sur ce dossier et que les Français sont majoritairement d’accord. Cependant comment s’appuyer sur de tels sondages ? Qui oserait dire, en ces temps dominés par la pensée unique, qu’il est contre le mariage homosexuel sans risquer de passer pour un réactionnaire ? En outre, cette revendication et cette volonté de légiférer sont-elles véritablement l’expression de la majorité de la communauté homosexuelle, ou le fait d’une minorité d’activistes politiques qui a réussi son action de lobbying ? Sont-elles véritablement une victoire du combat de la communauté homosexuelle pour pouvoir vivre sa sexualité en paix, sans être harcelée ? Ou une victoire idéologique visant à rendre toute personne équivalente à une autre au risque de faire perdre à chacune son identité ? L’exemple des Pays-Bas peut fournir quelques éléments de réponses. Selon l’Office central des statistiques (CBS), entre le 1er avril 2001 et le 31 décembre 2010, moins de 15 000 couples s’y sont mariés, soit moins de 2 % de tous les mariages. Pourtant les Pays-Bas, pays décomplexé sur de nombreux sujets, comptent la plus ancienne association de défense des droits des homosexuels au monde. On serait donc en droit de penser que la communauté homosexuelle ait eu à coeur de se marier en nombre, une fois obtenu ce droit apparemment si important. En France, le pourcentage moyen de PACS conclus entre deux personnes de même sexe depuis 1999 (entrée en vigueur du PACS) n’est que de 12 % et ne cesse de diminuer. Ces exemples montrent en réalité que seule une petite minorité de la communauté a recours à l’union civile. D’autre part, il est contradictoire d’avoir défendu le droit à la différence sexuelle pour aujourd’hui réclamer celui de ressembler le plus possible aux couples hétérosexuels. Aussi, nous sommes en droit de nous demander dans quelle mesure la communauté homosexuelle n’est pas l’otage d’une minorité idéologique qui, en réalité, trahit les homosexuels en tentant d’assimiler un couple homosexuel à un couple hétérosexuel. Il l’interroge donc pour savoir si la loi que le Gouvernement se propose de voter est véritablement l’expression de la volonté générale de la communauté homosexuelle et si elle n’est pas une loi aux motivations purement idéologiques d’autant plus facile à mettre en place qu’elle est sans coût financier, hormis pour les municipalités.

Lien de la question sur le site de l’Assemblée nationale ici.

Partagez cet article

Facebook
Twitter
LinkedIn

Page Facebook