M. Jacques Bompard interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l’utilité non démontrée du dépistage du cancer de la prostate. En effet, l’Institut national du cancer (Inca) a rappelé dans une note en date du 8 février 2013 que le dépistage du cancer de la prostate par dosage sérique du DSA ne faisait pas l’objet d’une recommandation par les autorités de santé. Cette position rejoint clairement celle exprimée le 1er février 2011 par le Collège de la médecine générale (CMG) qui invitait alors les praticiens à s’en tenir aux définitions et données scientifiques disponibles ainsi qu’aux avis de la majorité des sociétés scientifiques ou institutions sanitaires mondiales : « La synthèse des nombreuses études disponibles ne permet pas d’affirmer que ce dépistage épargne des décès par cancer de la prostate ni même augmente l’espérance de vie des patients » (Collège de la médecine générale). Les professionnels de santé en général, et les médecins généralistes en particulier, constatent un accroissement des demandes par les patients de dépistages de ce cancer, souvent liées aux campagnes médiatiques. L’Inca note en écho de son côté que « les faibles performances du dosage du DSA comme test de dépistage, les conséquences physiques et psychologiques importantes (et pour certaines graves) des explorations et des traitements conduisent à une balance bénéfices/risques négative », raisons pour lesquelles « les autorités sanitaires ne recommandent pas de pratiquer ce dépistage ». Il lui demande si elle entend mettre un terme à la publicité médiatique faite autour de dépistages aux résultats non prouvés.
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