Le maelström qui caractérise l’administration du gouvernement français depuis de maintes années s’amplifie de jour en jour. Depuis quarante ans, la confusion des codes législatifs prend une envergure insoupçonnée, notamment dans le secteur du logement, où la complexité administrative enjoint à la paralysie. Féru de plans de simplification, aussi superflus qu’inefficaces, le gouvernement ne semble pas réellement soucieux de la question. Et pourtant, les enjeux sont de taille. Car ce sont des milliers de Français qui, sans toit au-dessus de leur tête, périssent chaque année : la Fondation de l’Abbé Pierre en dénombre annuellement près deux milles!
Appauvrissement des salariés, chômage de masse : voilà deux des clefs de cette crise du logement. Plus prompt à accueillir toujours davantage une population allogène aux nombreux privilèges, le gouvernement en oublie ses propres ressortissants, voués à une misère à laquelle il a contribué. Examiner les causes comme les conséquences concrètes d’une inflation législative « cancéreuse » dans le domaine du logement s’impose. C’est la raison pour laquelle j’ai porté à l’attention du Parlement une proposition de loi dont l’objectif est de s’interroger sur les fondements de cette crise : en soulever les écueils constitue un premier pas vers une résolution. Cette dernière ne pourra s’opérer que par une simplification cohérente de la législation inhérente à ce domaine, bien loin des saupoudrages de surface auxquels le gouvernement nous a accoutumés.