J’abordais les fêtes de Noël avec un certain soulagement. L’image et le sens de la Nativité ne peuvent, en effet, qu’être un moment fort dans le parcours annuel d’un Homme politique. Simplicité, humilité, amour véritable, autant de guides pour une action politique qui n’a d’autre horizon que le service de la loi naturelle. Avant de rejoindre mes Pénates, j’avais cependant livré une dernière bataille : celle des crèches. Non pas que j’ai douté un instant d’en installer une en mairie d’Orange : en Provence, les crèches ne se discutent pas elles s’admirent. Mais je trouvais que l’instant était bien choisi pour revenir sur des interstices malheureux de la loi de 1905 qui laisse l’occasion à des fanatiques du laïcisme, l’occasion d’exprimer leur profond mépris de l’histoire de France.
J’ai donc déposé une proposition de loi de défense des traditions françaises. Je la crois équilibrée et de bon sens. Elle est une proposition d’apaisement de tensions inutiles qu’aiment à agiter ceux de nos compatriotes qui n’ont d’autre amour que la crispation sur leurs idéologies. Et reconnaissons par ailleurs que ce sont toujours les mêmes qui s’allient à l’islamisme militant, qui se pressent à attenter aux processions, crèches, et autres symboles de l’identité française.
Une identité qui aura décidément agité cette période de Noël puisque l’un de ses défenseurs avérés, Eric Zemmour, fût chassé des lucarnes télévisuelles pour rébellion contre le prêt à penser. Une cohorte de complices venait lui porter une nouvelle salve en pétitionnant contre sa parole publique. Le règne des idéologues voulait encore montrer de sa superbe.
Chacun peut apprécier ou non Zemmour. Il n’en reste pas moins qu’il dénonce avec talent bien des maux de notre société : hédonisme auto-destructeur, grand remplacement, mémoricide, cosmopolitisme outrancier. Ces critiques, visiblement aussi insupportables sur les plateaux de télévision qu’aux pupitres de l’assemblée nationale, lui auront donc valu une exclusion. Je l’assure de mon soutien. J’imagine d’ailleurs qu’il est homme à tirer une certaine satisfaction de voir ceux qui blessent notre pays s’en prendre à lui. C’est une forme de décoration.
Mais cette force de convictions laisse aussi souvent la place à l’indignation. Notre pays à force de se moquer des plaintes de la France périphérique a été laissé en proie aux attaques islamistes. Un simple message émis depuis le califat islamique, aura suffi à encourager des voitures folles et des attentats conscients contre notre population. A Nantes un jeune homme est décédé. Surtout il ne fallait pas lier ces évènements, se taire pour ne pas déplaire au ministère de l’Intérieur.
J’en finis : ils veulent faire taire nos traditions, ils veulent faire taire ceux qui déplorent leur disparition, Eric Zemmour n’est finalement qu’un nouveau nom sur la liste, et ils voudraient désormais interdire les doutes d’un peuple qui se demande comment en 2014 on peut mourir en France sur ordre du calife Ibrahim ou d’un coup de tournevis parce qu’un multirécidiviste prospérait encore dans nos rues. La tradition, la pensée et désormais le réflexe naturel sont attaqués. C’était le Noël des idéologues. Je trouve décidément beaucoup de réconfort et d’appui dans mon combat politique en contemplant son inverse : le petit roi de Gloire sis dans la crèche de la mairie d’Orange.
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