Après le Comité Consultatif National d’Ethique sur la procréation médicalement assistée, c’est au tour de la Cour de Cassation de se prononcer sur les avancées de la gestation pour autrui. Répondant à la demande de deux hommes « mariés », elle a statué aujourd’hui qu’il était raisonnable que le conjoint du père biologique de l’enfant puisse l’adopter. « Une GPA réalisée à l’étranger ne fait pas obstacle, à elle seule, à l’adoption de l’enfant par l’époux du père », a-t-elle indiqué. C’est donc aujourd’hui une percée significative pour la jurisprudence du dossier de la gestation pour autrui, que le gouvernement ne tardera pas à entériner. Se faisant, la Cour de Cassation adopte une mesure contrevenant à la protection de l’enfant et ouvrant grandes les voies vers une pratique inique.
A n’en pas douter, le nouveau président de l’Assemblée Nationale sera de ceux qui soutiendront avec vigueur cette disposition inique. Seul candidat à la primaire de la gauche favorable à la gestation pour autrui, il assénait en janvier que cette procédure devait faire l’objet d’une législation. Mieux encore, François de Rugy regrettait que des voix s’élèvent encore à l’encontre d’une gestation pour autrui dont la « fameuse circulaire Taubira était censée régler le problème ». Dans un entretien accordé à la revue Têtu, le député s’insurgeait également d’une « forme de terrorisme intellectuel et politique […] qui fai[sait] passer [ndlr. les supporters de la GPA] pour des esclavagistes ».
Et de fait : en soutenant la gestation pour autrui, le gouvernement s’insinue encore un peu plus dans l’intimité des foyers français et condamne leurs enfants à l’esclavage. Un asservissement de l’enfant privé de l’un de ses parents biologiques, profitant au parent dit « d’intention » qui a exigé de qualifier dans la loi l’acquisition d’un enfant auquel il n’est pas relié de façon naturelle. François de Rugy, député écologiste, n’entend décidément rien à l’écologie humaine : en appelant à inscrire la GPA dans la loi française, il encourage la systématisation de toutes les dérives dangereuses qui affecteront bientôt des générations d’enfants.
« Personne ne sera jamais forcé à porter l’enfant d’un autre, jamais », jurait ses grands dieux le président de l’Assemblée Nationale pour justifier sa proposition d’inscrire la GPA dans le droit français. La candeur de l’affirmation prête à sourire et l’avis de la Cour de Cassation s’en fait un écho diligent. Avec cette décision, s’ouvre officiellement la voie de l’adoption d’enfants nés par GPA à l’étranger pour des couples homosexuels. Avec cette décision, c’est au détournement caractérisé de l’adoption que l’on risque de se confronter.