Quelques jours après la constitution du nouveau gouvernement, le choix de certaines figures sentait la naphtaline hollandiste. A l’image des laïcistes militants qui jalonnèrent le quinquennat précédent, certains visages du Macronisme portent avec ferveur l’adoration d’une laïcité érigée en absolu. Une addiction qui aspire au plus vif rejet du christianisme, dénoncé comme responsable de l’avilissement des femmes, source d’obscurantisme, annonciateur d’un inacceptable retour au passé…
La nouvelle secrétaire d’Etat « à l’Egalité entre les hommes et les femmes », Marlène Schiappa, s’est ainsi brillamment illustrée en soulignant que « La diffusion sur France Télévisions […] des messes et différents programmes religieux (…) est une infraction à la laïcité (…). C’est de la théologie et c’est finalement la promotion du fait religieux et de l’oppression des femmes ». Une oppression manifeste, qu’elle ne semble guère attribuer qu’aux Chrétiens, puisqu’elle ne voit par ailleurs aucune violation de la loi de 1905 en ce voile que portent les adeptes de l’islam.
La pauvreté du discours de Marlène Schiappa relève d’un fanatisme antichrétien doublé d’une cuistrerie crasse. Une caractéristique à laquelle nous ont tant accoutumé les membres de cette Libre pensée dont elle fut un temps un membre assidu. La fille de Jean-Marc Schiappa, président de l’Institut de recherches et d’études de la Libre pensée, a d’ailleurs reçu le soutien paternel : le 20 mai, la Libre Pensée en appelait au soutien massif de l’enfant chérie dans les colonnes de Mediapart…. Et comme de coutume, c’est à l’inversion des paradigmes que se sont immédiatement attelés ses plumes sans audace, dénonçant dans la diffusion télévisuelle des messes « un scandale antilaïque » auquel « la Libre Pensée et les associations athées » n’avaient guère le droit « alors qu’elles sont un courant philosophique au même titre que les religions ».
Eriger la laïcité en religion est devenu une préoccupation courante d’un personnel politique aveuglé par ses présomptions idéologues. A l’image de certains fondateurs de la loi de 1905, c’est souvent poussés par un sentiment de mépris à l’encontre des chrétiens que ceux-là s’échinent à dénoncer l’obscurantisme pseudo-sexiste d’une religion qui compte pour figures tutélaires Jeanne d’Arc, la Vierge Marie, Sainte Thérèse d’Avila, .. Les injonctions dépassées de la Libre pensée constituent une nouvelle atteinte à la laïcité telle qu’elle est définie par notre Constitution. Une violation à laquelle s’adonne trop souvent un Etat où pullulent ses membres. A l’issue des élections législatives, je déposerai donc une loi pour la séparation de l’Etat et la Libre pensée !